
Betsy Jolas
Compositrice franco-américaine née le 5 août 1926 à Paris.
Compositrice franco-américaine née à Paris le 5 août 1926, Betsy Jolas baigne, jusqu’à l’été 1940, dans le milieu artiste parisien de la revue transition (1927-1938), fondée par ses parents.
De 1940 à 1946, la famille vit à New York. Betsy Jolas obtient son Bachelor of Arts au Bennington College, après avoir participé, comme choriste et accompagnatrice, aux Dessof Choirs, dirigés par Paul Boepple, également directeur de l’école Dalcroze dont elle est élève. Révélateur des polyphonistes du Moyen Âge et de la Renaissance, Boepple l’initie au contrepoint et à l’harmonie. Elle travaille l’orgue avec Carl Weinrich et le piano avec Hélène Schnabel.
De retour à Paris elle suit, à l’École normale, la classe d’Arthur Honegger, puis, sur l’avis d’André Marchal, entre au Conservatoire, où elle obtient un Deuxième Prix de fugue (1953), dans la classe de Simone Plé-Caussade. Lauréate au concours de direction d’orchestre de Besançon (1953), elle poursuit en 1954 sa formation en analyse, auprès d’Olivier Messiaen (Première Mention, 1954), et en composition, chez Darius Milhaud (Deuxième Accessit, 1955).
De 1955 à 1970, chargée de programmation à la radio, elle reçoit, soutenue par Henri Dutilleux, de nombreuses commandes (cantates radiophoniques, pièces orchestrales). Entre 1971 et 1974, elle assiste Olivier Messiaen au Conservatoire, avant de lui succéder en qualité de professeur d’analyse (1975), puis de composition (1978-1992). Dès la fin des années 1970, elle enseigne aussi aux États-Unis : Yale, Berkeley, Harvard, Mills College (Chaire Darius-Milhaud).
Alors que Monteverdi, connu dès avant la guerre, puis Debussy, révélé par le disque à New York, guident sa vocation, Betsy Jolas, fascinée par le premier Webern, demeure néanmoins à distance de l’école de Vienne, ne cherche pas la rupture alors revendiquée avec le romantisme et se montre attentive aux compositeurs d’Outre-Atlantique. Des rencontres décisives, de durables amitiés se créent avec Iannis Xenakis, Gilbert Amy, Jean-Claude Éloy, André Boucourechliev, puis, dans les années 1970, avec Earle Brown, Elliott Carter, George Crumb, Morton Feldman, John Cage… En contact fréquent avec Pierre Boulez, qui programme aux concerts du Domaine musical Quatuor II (1966), elle est aussi en lien régulier avec Luciano Berio et Karlheinz Stockhausen.
Jouée dans divers festivals (Royan, Avignon, Paris, Strasbourg), elle reçoit d’importantes commandes, aussi bien de l’État français, dont Schliemann (1982-1993), avec le concours de l’Opéra de Lyon, que d’institutions étrangères : Tales of a Summer Sea (Festival de Tanglewood, 1977), A Little Summer Suite (Orchestre philharmonique de Berlin, 2015).
Sensibilisée dès son enfance à la réciprocité des arts et au dialogue Europe/Amérique, elle interroge doublement la musique à travers l’ambiguïté de la vocalité et du dire poétique, et l’identification de l’instrument à une voix parlante, sinon à un personnage. Aussi les titres de ses partitions inversent-ils genres et formations : D’un opéra de voyage (1967), pour vingt-deux instruments, ou Sonate à 12 (1970), pour douze voix solistes sans texte. De là l’attention de Betsy Jolas aux poètes, écrivains et hommes de théâtre, parmi lesquels Pierre Reverdy, André du Bouchet, Jacques Dupin, Bernard Sobel ou Bruno Bayen, ainsi qu’aux artistes (Sam Szafran, Diego Giacometti, Jean-Paul Riopelle, Joan Mitchell). L’œuvre abondante de Betsy Jolas, parce qu’elle recherche l’imprévisible fluidité d’un « bâti sans coutures », souscrit à des formations diversifiées qui évoquent dans leur désignation aussi bien des genres et des formes répertoriés (opéra, motet, concerto, sonate…), qu’imprécises (figures, tranche, états, épisode…).
Sa carrière jalonnée par divers prix s’orne de nombreuses distinctions : Prix de la Fondation Copley de Chicago (1954), Prix de l’ORTF (1961), Prix de l’American Academy of Arts (1973), Fondation Koussevitzky et Grand Prix national de la musique (1974), Grand Prix de la ville de Paris (1981), Grand Prix de la Sacem (1982), Prix international Maurice-Ravel et « Personnalité de l’année » pour la France (1992), Prix Sacem de la meilleure création de l’année (1994), Prix René-Dumesnil (2003), Prix du Président de la République (2012). Betsy Jolas est par ailleurs professeur honoraire au Conservatoire de Paris, membre de l’Académie américaine des Arts et Lettres (1983) et de l’Académie américaine des Arts et Sciences (1995), Commandeur des Arts et Lettres (1985), Officier de l’Ordre national du mérite (2001) et de la Légion d’honneur (2011).
© Ircam-Centre Pompidou, 2021
Sources
- Site de Betsy Jolas (voir ressources documentaires) ;
- Xavier Hascher, Editions Billaudot.
Par Alban Ramaut
La place que Betsy Jolas s’accorde elle-même dans le paysage de la musique contemporaine est celle de « l’indépendance » et de la « différence ». Cette position s’est clairement imposée dans les années 1960, lorsque sa vie créatrice est enfin devenue publique. Inflexible dans son choix marginal, elle a cependant côtoyé activement, aux lendemains de la guerre, le courant sériel, sans jamais vraiment y adhérer. Elle s’est de même intéressée aux musiques extra-européennes, américaines et dites « non savantes » — de Bali au jazz —, comme également, même si d’assez loin, aux recherches électro-acoustiques, notamment pour son opéra Schliemann (1983-1993).
Paris 1950-1970
L’article de décembre 1965 que Betsy Jolas signe pour la revue Preuves, « Il fallait voter sériel même si… », analyse notamment la manière dont elle a traversé, comme compositrice qui s’affirmait, cette époque qui prônait le devoir d’amnésie. Pour elle, le sérialisme, s’il pouvait permettre de renouveler un « arrière-pays », ne devait en aucun cas s’y substituer. « Pour nous, la rupture complète, le départ ex nihilo n’était pas pensable. […] Repenser, c’était pour nous, d’abord, écouter notre passé d’une oreille nouvelle. Réexaminer, réévaluer notre héritage dans ses moindres détails, et alors, alors seulement, et en pleine connaissance, trier, voire éliminer. Ensuite, l’oreille claire, reprendre le matériau à sa source, le doter d’une nouvelle efficacité, d’une nécessité d’être absolue1. » La révélation de l’école de Vienne date du 10 avril 1954 au cours du quatrième concert du Domaine musical (10 avril 1954), où les Cinq Pièces op. 10 d’Anton Webern sont créées à Paris. Dans l’article « Un choc très doux » (Le Monde, 23 septembre 1983), à trente ans de distance, Betsy Jolas affirme avoir aimé ce temps qu’elle nomme de « purgatoire » — passage obligé à tout compositeur pour se trouver lui-même.
Ce sont néanmoins des réalités autres que le sérialisme qui semblent lui avoir été plus profitables. Outre la dramaturgie musicale de Wozzeck ou l’instrumentation variable de Pierrot Lunaire, la notation du Sprechgesang interpelle naturellement celle qui, en 1948-1949, a composé six mélodies avec piano, Plupart du temps I, sur des poèmes de Pierre Reverdy. Ainsi, lorsqu’en 1977, elle analyse Pierrot lunaire à sa classe du CNSM, elle compose Épisode second (1977), pour flûte seule, sous-titré ohne Worte, à partir des mélodies vocales enfouies qu’elle dit discerner dans l’œuvre d’Arnold Schoenberg, notamment grâce à la technique d’effacement qu’elle a observée dans Le Livre des jardins suspendus op. 15 (1908-1909) : « Ce sont ces mélodies, glanées à travers les trois parties de l’œuvre [Pierrot lunaire], que je me suis attachée à révéler, au sens photographique du terme, puis à recomposer dans mon Épisode second pour flûte seule. » Plus tard, dans Perriault le Déluné (1993), dont le titre évoque la filiation avec Schoenberg, elle fera appel au principe dramaturgique des comédies madrigalesques (trois fois quatre voix), à la manière de l’Amfiparnasso d’Orazio Vecchi. L’éclatement de la parole et sa recomposition en musique pose donc une — sinon la — question fondatrice. La fréquentation du Pierrot lunaire l’amène, elle aussi, à s’intéresser à ce « no man’s land situé entre le chanté et le parlé. Région instable où la voix oscille dangereusement entre le sémantique et le musical. Dangereusement, parce que d’un domaine à l’autre le mode de perception change radicalement. D’où la nécessité ressentie depuis toujours de solutions d’attente et de continuité2. »
De Webern, c’est l’atomisation et l’écriture éclatée entre les timbres qui l’intéressent. Des Six Pièces pour orchestre op. 6 déclarées « inanalysables » par ses étudiants au Conservatoire, car non sérielles, mais qu’elle analyse avec eux à sa classe en 1971, elle remarque : « Voilà que l’œuvre se structure sous nos yeux et à nos oreilles, et dans une perspective d’unité toute nouvelle, la grande vue d’ensemble, qui manquait, de la production webernienne, chaque étape menant très logiquement à la suivante, le sériel succédant sans heurt à l’atonal à travers les mêmes manières d’être, au fond si viennoises, et, pourquoi ne pas le dire, les mêmes petites manies : obsession de la symétrie, besoin de toujours expliciter musicalement les procédés les plus évidents (rétrogrades, permutations, etc.)3. » Ainsi face à la possibilité de recourir à un système, aussi remarquable soit-il, ce sont des modèles plus libres qui fascinent bien davantage Betsy Jolas.
La musique de Claude Debussy (certes Pelléas et Mélisande, mais aussi Jeux et plus encore la Sonate pour flûte alto et harpe) réalise une organisation formelle autrement insaisissable, parce que non prédictible. Il s’agit, écrit-elle, d’une « biologie sonore : tissu palpitant de micro-organismes vivants, activables à tout instant par l’effet d’un vaste réseau de logiciels organiques aux conséquences innombrables4 ».
L’œuvre phare qui, en cette période d’intense activité, révèle Betsy Jolas à la communauté des compositeurs est Quatuor II, pour soprano colorature sans texte (mais procédant de phonèmes selon la technique des Swingle Singers) et trio à cordes. Composé en 1964, ce quatuor fait triompher l’une de ses préoccupations les plus profondes : la relation de la voix — de la vocalité — à l’expression ; l’énigme que pose cet « instrument » qui parle à la vérité instrumentale de la musique. D’autres étapes complémentaires à cette même recherche existent, lorsque l’instrument devient à l’inverse un personnage dans D’un opéra de voyage (1967), écrit pour vingt-deux instrumentistes et aucun chanteur, ou lorsque l’acteur de théâtre se fait instrument chantant, comme dans Le Pavillon au bord de la rivière (1975). Puis, le désir de composer un opéra et donc de retrouver l’espace d’une scène avec ses personnages se manifeste aussi.
Des différents airs du catalogue
La lecture du catalogue de Betsy Jolas vérifie par l’impressionnante détermination de ses titres le foisonnement de son interrogation créatrice. Deux grandes classes, l’une poétique, l’autre plus formelle, apparaissent comme une double manière d’approcher une même liberté d’interprétation. Les sous-titres descriptifs s’emploient à mettre en scène et à orienter, voire réorienter, cette fantaisie. Ainsi Onze Lieder (1977) n’annonce pas une voix et un accompagnement, mais une trompette et un orchestre de chambre ; Quatre Psaumes d’Heinrich Schütz (1996) ne concerne qu’un orchestre ; le Concerto-Fantaisie : « O Night, Oh… » (2001), dont le titre est en outre un clin d’œil shakespearien5, s’il est bien pensé pour le piano, le fait concerter avec un chœur mixte à 32 voix… Cette « confusion des genres », entre voix et instrument, vérifie la manière qu’a Betsy Jolas de repenser à l’usage de son temps l’ordre des choses admises. Mais ces paradoxes désignent en fait la chaîne mystérieuse déjà entrevue qui va de la nature de la musique à celle de la poésie, et de la poésie à l’expression vive de l’action à travers aussi les impulsions du corps. C’est entre abstraction et incarnation, matière et discours, que se joue la partition.
À ce jeu des équivoques, il faut sans doute comprendre que les deux catégories que se partagent les titres relèvent de deux leviers pris tour à tour comme mobiles de création. Lorsque le levier littéraire suggère Mots, Figures, Tranche, le levier pragmatique invoque sonate, quatuor, lied.
La première typologie tend à établir des liens allusifs ou non avec une « œuvre-source », mais aussi une antériorité culturelle, poétique ou théâtrale, comparable à une citation cachée. O Wall (1976), opéra de poupée pour quintette à vent, fait allusion à l’épisode fameux du dialogue amoureux de Pyrame et Thisbé à travers la fente du mur que répètent les acteurs improvisés, à l’acte V du Songe d’une nuit d’été. D’une représentation de théâtre mise en abyme dans la comédie de Shakespeare, Betsy Jolas approfondit le principe d’un décadrage dans le jeu instrumental qu’elle compose. Lumor (1996), précisé comme « sept cantiques spirituels » tirés du recueil Wanderpoem : or Angelic Mythamorphosis of the City of London d’Eugène Jolas (1946), tire son titre de l’incipit « Then Lumor Came », la filiation elliptique étant ici réservée aux initiés. De plus, la partition est écrite pour un saxophoniste soliste et un orchestre. Il s’agit donc d’un commentaire, par les seules notes instrumentales, d’un texte proposé en allusion. Le travail entrepris derrière Motet II (1965) est de même soigneusement imperceptible. Si le genre du motet implique la mise en polyphonie d’un texte, on ne saurait comprendre à la lecture seule d’un titre aussi sobre qu’il s’agit en réalité de la mise en musique d’un poème de Jacques Dupin, lui-même « consacré à l’art d’écrire un poème ». Betsy Jolas prolonge en quelque sorte le travail du poète à partir « d’une polyphonie qui ferait assister à la naissance du poème en laissant émerger le texte de son tissu progressivement éclairci6 ». Ici comme ailleurs, la compositrice s’intéresse à la mise en œuvre d’un processus, qu’elle déploie jusqu’à ce qu’il devienne la structure de la partition et énonce dans son dévoilement une forme non prédéterminée.
Quant aux « séries » des quatuors, elles ne laissent pas de surprendre dans l’exercice chaque fois repensé de l’écriture à quatre parties. Sur ce sujet, la compositrice a exprimé sa façon de procéder. Pour point de départ, elle s’entoure de modèles analysés, qu’elle pressent comme autant de « lignées », propices à lui ouvrir un horizon. À partir de cette base, elle réinterprète les éléments perçus. L’analyse lui tient lieu de méthode pour la composition : elle observe selon la formule consacrée « comment c’est fait », tandis que la composition s’emploie à ne pas permettre de saisir « comment c’est fait ». La composition dépasse le côté artisanal de l’analyse, même si ce savoir-faire du métier se dissimule dans l’agencement imprévisible de la composition. Cette technique s’apparente à celle qu’Olivier Messiaen a quant à lui soigneusement tue, et que Betsy Jolas révèle sans ambiguïté : « Ceux qui connaissent mon œuvre et ont suivi mon enseignement savent que ma pensée musicale alimentée par mon expérience quotidienne de la vie, a besoin pour s’incarner de se référer constamment à une lignée. En fait, à une double lignée parcourant, d’une part, ma propre production (couvrant maintenant près de cinquante ans de ma vie créatrice), d’autre part une bonne partie de l’Histoire de la musique considérée à travers mes goûts et ma sensibilité7. »
C’est pour cette raison que les huit quatuors correspondent davantage à l’idée d’écrire à quatre que de privilégier la formation du quatuor à cordes. En attestent Quatuor II (1964) qui introduit la voix comme instrument en remplacement du premier violon, Quatuor VI (1997), pour clarinette en sib et trio à cordes, et Quatuor VII « Afterthoughts » (2018), pour trompette et trio à cordes. Quant au dernier de la série Quatuor VIII (2019), s’il est bien dévolu aux quatre archets, il est sous-titré « Topeng », ce qui l’oriente vers le théâtre de Bali, dont il restitue une mise en œuvre polyphonique de la typologie des gestes de divers personnages.
Il en va de même pour les quatre Motets qui sont un travail d’approfondissement autour d’un texte. Pour une formation pensée initialement a cappella et progressivement passée à la forme du grand motet avec chœur et orchestre, mais aussi à celle du madrigal de soliste à la façon des derniers livres de madrigaux de Monteverdi, avec une voix et un petit accompagnement instrumental. La série des « Épisodes » — d’Épisode I (1964) à Épisode neuvième (1990) — fixe le jeu de l’interprète sur son instrument, un peu à la manière des Sequenze de Luciano Berio, comme un terrain d’expérimentation autour d’une investigation-appropriation. Car la vie concrète offre à Betsy Jolas les modèles sonores qu’il lui suffit de capter par une observation attentive et retranscrite. Il peut s’agir d’une note, d’un son, d’un rythme, ou encore d’un coup de bélier dans une conduite d’eau… Le savoir, parallèlement à ces données, fournit des notions plus abstraites, de forme pure, et de technique. La combinaison des deux instaure une double référence de lucidité consciente à partir de laquelle Betsy Jolas fonde l’imprévisible, l’inattendu de sa musique, comme sa liberté de structure et d’errance, qu’elle nomme « son rêve8 ». La main s’évade de l’esprit, qui observe à son tour les libéralités de la main et fait disparaître les artifices et facilités de jeux de manches. À la notion de musique pure, à laquelle Betsy Jolas a pu néanmoins croire en ses débuts, se substitue l’importance des idées « charnelles » qui fondent son discours et qu’elle cherche à libérer de toute emprise théorique. La relation de Betsy Jolas aux interprètes est de ce fait déterminante, car elle livre encore d’autres aspects de la musique composée à la table.
France-Amérique
À lire les entretiens et les écrits de Betsy Jolas, à écouter les nombreuses émissions qui lui ont été consacrées, à étudier ses partitions, d’autres liens affleurent que ceux établis ici entre un quotidien presque prosaïque et des références historiques savantes. S’il reste impossible de tous les recenser, tous s’articulent sur l’idée déjà évoquée de la dualité. Mais ce qui semble néanmoins procéder d’antagonismes aborde de fait une seule et même interrogation qui inspire des points de vue et des stratégies complémentaires, des solutions polyvalentes, mais convergentes. Ne s’agirait-il pas encore d’une conception en soi « polyphonique » des différences ?
La cause artistique de cette cohérence trouve peut-être son origine dans sa double nationalité franco-américaine. Ses antécédents familiaux immédiats américains multiplient les racines avec le vieux monde et offrent un paysage culturel certes déchiffrable, mais complexe. S’il est « romantique-allemand » par son père, dont les parents, mariés aux États-Unis suite à l’émigration de l’après 1870, sont rapidement revenus en Lorraine, il s’affirme plus éclectique et savant, par sa mère, d’une famille de souche écossaise, implantée à l’inverse de bien plus longue date dans le Kentucky, un état, faut-il le rappeler, du Sud. Cette pluralité génétique, parce qu’elle suppose la maîtrise naturelle du français, de l’anglais et de l’allemand, explique l’attention de toute la famille au génie des langues, à la traduction, à laquelle la musique propose outre une concaténation possible, une solution autre. L’identité esthétique de la musique de Betsy Jolas naît de ces certitudes croisées.
D’un continent à l’autre, entre France et Amériques, s’exerce sans discontinuer l’attrait pour une alternance féconde, libératrice. Une terre, loin de corriger l’autre, la dynamise, lui restitue un passé qu’elle a pu oublier. À ce jeu de la quête d’une identité, la première inspire la seconde, laquelle la délivre à son tour de ce qui risquerait de l’enfermer dans un système trop stérile. C’est bien à New York que Betsy Jolas a découvert Roland de Lassus, Palestrina, Josquin des Prez, Heinrich Schütz, que Paris ne faisait plus vivre. Les États-Unis ont ainsi, en ouvrant des portes de distanciation avec la France, très tôt équilibré la sensibilité de Betsy Jolas. L’article du premier numéro de Musique en jeu (1970) : « Sur The Unanswered Question » de Charles Ives, qui résume des conférences données au Centre culturel américain de Paris en 1958, l’affirme avec force : « J’avais compris, enfin, la vanité de tous ces mots : accord parfait, polytonalité, dissonance, atonalité… Aucun ne rendait compte de ce que je percevais déjà si clairement : trois univers distincts, parfaitement définis9. »
Aussi, lorsque dès son retour à Paris en 1946, l’organiste André Marchal remarque de la Messe (1945) pour solistes, chœur de femmes, qu’elle lui soumet : « Votre musique se situe entre Pérotin et Roussel », met-il en évidence ce qu’il ressent sans doute comme une forme de méconnaissance classique — alla française — du métier de l’écriture. Tandis qu’elle pense avoir terminé ses études, Marchal lui recommande de se perfectionner en harmonie et contrepoint. Il lui offre de la présenter à Simone Plé-Caussade, professeur au Conservatoire. C’est auprès d’elle que Betsy Jolas de 1947 à 1948 y prépare son entrée et noue ses toutes premières relations musicales françaises. Son intérêt croissant pour le contrepoint ne l’empêche du reste ni de continuer à composer Plupart du temps I, ni même de suivre un moment à l’École normale de musique la classe de composition d’Arthur Honegger qu’elle avait découvert et interprété à New York.
Par sa remarque, André Marchal paraît censurer le fait que Betsy Jolas « composait » avant même « d’avoir appris » la musique. Cette distinction quelque peu culpabilisante en son temps est devenue la force que la compositrice s’emploie à affirmer au jour le jour. Elle éclaire aussi la fécondité non démentie d’une vie créatrice régulière, associée à un goût persévérant de l’ouvrage bien fait — irréprochable dans les complexités réfléchies de son élaboration.
Que Betsy Jolas ait été très jeune l’accompagnatrice de sa mère dans un répertoire de lieder, de Negro Spirituals, de chants créoles, de mélodies françaises et de musique plus légère, explique l’empathie créatrice, que l’on peut qualifier de romantique, dans laquelle elle a initialement baignée. Un climat qu’elle maintient dans ses dialogues élargis avec Lassus, Bach, Haydn, Berlioz, Debussy… Ce commencement imprévu de sa vocation à composer a inscrit dans sa musique des traces que l’on pourrait dire « spirituelles ». L’univers esthétique du lied, perçu comme le genre de l’expression la plus accomplie de la poésie, constitue en effet dans son œuvre une forme d’approche antérieure à ce qui fonde aujourd’hui toujours sa préoccupation de compositeur de métier. Tel s’établit le parcours continu, même si alternatif, depuis Quatuor II (1964) jusqu’à Frauenliebe (2010), dix lieder pour alto et piano, en passant par l’opéra de chambre Le Cyclope (1986), l’opéra Schliemann (1983-1993) et ses plus récentes réécritures pour le concert ou la scène, Calling Hélène (1995), Lovaby (2000) ou Illiade l’amour (2014).
Épilogue
L’interrogation sur les puissances et la singularité de la musique a aussi été formulée par Betsy Jolas à travers plusieurs textes. La première manifestation de ce besoin théorique en réalité très simple et très pragmatique date d’une conférence intitulée « Voix et musique », donnée à la Société française de philosophie en 197210, puis reprise et étoffée notamment lors des quatre conférences de Berkeley intitulées Molto espressivo des 14, 16, 21 et 23 avril 198111, titre donné ultérieurement à un recueil plus large de textes et d’entretiens. C’est là, ainsi que dans les notices aux œuvres, corpus parallèle à celui des partitions, que l’on trouve la traduction de ce que la musique inclassable de Betsy Jolas cherche à joindre en espérant sagement ne jamais l’atteindre.
- Betsy JOLAS, « Il fallait voter sériel même si… » (1965), De l’aube à minuit [AM] Paris, Hermann, 2017, p. 22.
- Betsy JOLAS, « Images sonores et sens musical » (1991), Molto espressivo [ME], Paris, L’Harmattan, 1999, p. 160.
- Betsy JOLAS, « Un choc très doux » (1983), AM, p. 31-32.
- Betsy JOLAS, « Debussy quelle filiation » (1997), p. 52.
- Allusion à l’éloge de la nuit par les comédiens de fortune dans le Songe d’une nuit d’été, comédie que l’on retrouve dans O Wall, Well Met, et How Now…
- Betsy JOLAS, « Entretien, 23 février 1996 », ME, p. 86-87.
- Betsy JOLAS, « Notice de la création de Quatuor V » (1997), AM, p. 154.
- Betsy JOLAS, « Il fallait voter sériel même si… », op. cit., p. 22.
- Betsy JOLAS, « Sur The Unanswered Question » (1970), ME, p. 134.
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- Musique soliste (sauf voix)
- Sonate pour alto seul (1955), Inédit
- Épisode I pour flûte seule (1964), 5 mn, Alphonse Leduc
- Tranche pour harpe seule (1966), 7 mn, Heugel / Leduc
- Fusain pour flûte basse et piccolo confié au même exécutant (1971), 5 mn 30 s, Heugel
- Autour pour clavecin (1972), 4 mn, Heugel / Leduc
- Chanson d'approche pour piano (1972), 9 mn, Heugel / Leduc
- B for Sonata pour piano (1973), 17 mn, Heugel / Leduc
- Scion pour violoncelle seul (1973), 3 mn 10 s, Heugel / Leduc
- Mon Ami ariette variée à chanter-jouer pour pianiste femme ou enfant, d'après Savez-vous qui est mon ami (1974), entre 3 mn et 6 mn, Heugel / Leduc
- Musique de jour pour orgue (1975), 9 mn 30 s, Heugel / Leduc
- Épisode second : ohne Worte pour flûte seule (1977), 4 mn, Heugel
- Auprès pour clavecin (1980), 5 mn, Billaudot
- Pièce pour Saint Germain pour piano (1980), 10 mn, Billaudot
- Trois études campanaires pour carillon à clavier ou piano (1980), 8 mn, Alphonse Leduc
- Calling E.C. pour piano. Hommage à Elliott Carter (1982), 60 s, Alphonse Leduc
- Épisode troisième pour trompette en ut (1982), 7 mn, Heugel / Leduc [note de programme]
- Épisode cinquième pour violoncelle seul (1983), 7 mn 15 s, Alphonse Leduc
- Épisode quatrième pour saxophone ténor solo (1983), 8 mn 15 s, Alphonse Leduc
- Petite suite sérieuse pour concert de famille pour piano (1983), 2 mn, Billaudot
- Une Journée de Gadad suite pour enfants, pour piano (5 numéros) (1983), 3 mn, Alphonse Leduc
- Épisode huitième pour contrebasse seule (1984), 7 mn, Alphonse Leduc
- Épisode septième Night away !, pour guitare électrique (1984), 5 mn 30 s, Alphonse Leduc
- Épisode sixième pour alto seul (1984), 8 mn, Alphonse Leduc
- Tango si pour piano (1984), 60 s, Alphonse Leduc
- Signets hommage à Maurice Ravel, pour piano (1987), 2 mn 50 s, Salabert
- Épisode neuvième « Fortem magnum coloratum » pour clarinette en si bémol (1990), 3 mn, Alphonse Leduc
- Études aperçues pour vibraphone et cinq cloches à vache (1992), 5 mn, Salabert
- Pièce pour... pour piano (1997), 7 mn, Billaudot
- Petite Fantaisie pour Léo pour flûte (2000), 60 s, Alphonse Leduc
- Pièces jay, pieces 1 et 2 extraits de Concerto-Fantaisie, pour piano (2001), 2 mn 45 s, Alphonse Leduc
- Postlude, Hommage à Claude Helffer pour piano (2005), Lemoine
- Leçons du petit jour pour orgue (2007), 15 mn, Billaudot
- Ô Bach ! pour piano solo (2007), 9 mn, Alphonse Leduc
- Morning Thoughts pour marimba (2009), Peters
- Ravery, pour Pierre en ce jour pour violoncelle seul (2015), Inédit
- Toi x 3 pour piano (2018), Alphonse Leduc
- Trumpet Thoughts for Cheltenham pour trompette en ut solo (2019), Alphonse Leduc
- Musique de chambre
- Guillaume Dufay / Flos Florum motet, pour quintette à vent (), Inédit
- Heinrich Schütz / 8 Psaumes de Becker / No 121 pour flûte, piano et quatuor à corde ou orchestre (), Inédit
- Heinrich Schütz / 8 Psaumes de Becker / No 47 pour flûte, clarinette, 2 violons, 2 altos, violoncelle (), Inédit
- Heinrich Schütz / 8 Psaumes de Becker / No 68 pour flûte, clarinette, 2 violons, 2 altos, violoncelle (), Inédit
- Heinrich Schütz / 8 Psaumes de Becker / No 84 pour flûte, basson, piano et quatuor à corde (), Inédit
- Johannes Brasart / O Flos Fragrans motet, pour quintette à vent (), Inédit
- Josquin des Prés / Suite brève 5 extraits de messes (), Inédit
- Orlandus Lassus / 3 Psaumes de Ulenberg à 3, pour 3 et 2 vents ou cordes ad libitum (), Inédit
- Pierluigi Palestrina / Assumpta est Maria motet, pour flûte, clarinette, harpe et trio à corde (), Inédit
- Trifolium pour flûte et piano (1947), Inédit
- Quatuor I (1956), Inédit
- Sonate à 3 pour flûte à bec alto et ténor, viole de gambe à sept cordes et clavecin (1956), 10 mn, Combre
- scénique Ajax musique de scène pour Ajax de Sophocle, pour trio (1960), Inédit
- Remember pour cor anglais (ou alto) et violoncelle, contribution au Tombeau de Jean-Pierre Guézec (1971), 5 mn, Heugel / Leduc
- How Now pour huit instruments (1973), 14 mn, Heugel
- Quatuor III neuf études pour quatuor à cordes (1973), 17 mn, Heugel / Leduc
- O Wall opéra de poupée pour quintette à vents (1976), 11 mn, Heugel / Leduc
- Quatre duos pour alto et piano (1979), 12 mn, Heugel / Leduc
- Quatre pièces en marge pour violoncelle et piano (1983), 4 mn, Billaudot
- Trois duos pour tuba et piano pour les quatre-vingts ans du peintre Francis Bott (1983), 6 mn, Alphonse Leduc
- Music for Joan pour vibraphone et piano (1988), 5 mn, Salabert
- Trio 88 pour violon, violoncelle et piano (1988), 15 mn, Salabert
- Petites musiques de chevet pour clarinette basse ou saxophone baryton et piano (1989), 4 mn, Billaudot
- Quatuor IV «Menus propos» (1989), 3 mn, Heugel / Leduc
- Trio « Les Heures » pour trio à cordes (1990), 25 mn, Alphonse Leduc [note de programme]
- E.A petite suite variée pour trompette et vibraphone (1991), 7 mn, Alphonse Leduc
- Musique pour Delphine pour violon et violoncelle (1992), 9 mn, Salabert
- Musique pour Xavier pour clarinette, saxophone ténor et violon (1993), 5 mn, Salabert
- Quoth the raven trois duos pour clarinette ou alto et piano (1993), 8 mn, Salabert
- Frauenleben pour alto et piano (1994), 20 mn, Billaudot
- Quatuor V (1994), 23 mn, Alphonse Leduc
- Music to go pour alto et violoncelle (1995), 5 mn, Salabert
- Petite sonnerie de juin pour cor, trompette et trombone (1997), 2 mn, Billaudot
- Quatuor VI pour clarinette en sib et trio à cordes (1997), 10 mn, Billaudot
- Sonate à huit pour octuor de violoncelles (1998, 2006), 11 mn, Billaudot
- Trio sopra "Et sola facta" pour violon, clarinette et piano (1998), 13 mn, Billaudot
- Come follow duo pour basson et alto (2001), 10 mn, Inédit
- Love Music pour flûte et clarinette basse (2005), 12 mn 13 s, Alphonse Leduc
- Ah ! Haydn pour piano, violon et violoncelle (2007), 10 mn 30 s, Alphonse Leduc
- Suite: Puer Apud Magistros Exercentur pour deux saxophones altos (2007), 13 mn, Alphonse Leduc
- Calling-ec-calling-ec pour deux pianos (2008), Alphonse Leduc
- Teletalks pour deux pianos (2008), Alphonse Leduc
- Frauenliebe dix lieder pour alto et piano (2010), Alphonse Leduc
- Ruht Wohl pour alto et piano (2010), Alphonse Leduc
- In memoriam Luigi Nono pour piano et vibraphone (2014), Inédit
- O la la, pour double quatuor d’aujourd’hui et d’hier pour un quatuor (« d’aujourd’hui ») accordé à 440 (flûte, violon, violoncelle, piano) et un quatuor (« d’hier ») accordé à 415 : flûte traversière baroque, violon baroque, viole de gambe, clavecin (2014), Inédit
- Un post-it pour Henri pour violoncelle et saxophone (2015), Inédit
- Femme le soir huit lieder pour violoncelle et piano (2018), Alphonse Leduc
- Quatuor VII « Afterthoughts » pour trompette, alto, violon et violoncelle (2018), Alphonse Leduc
- Quatuor VIII « Topeng » pour quatuor à cordes (2019), Alphonse Leduc
- Musique d'autres jours pour violoncelle et orgue (2020), Alphonse Leduc
- Musique instrumentale d'ensemble
- Heinrich Schütz / 8 Psaumes de Becker / No 11 pour quatuor à corde, contrebasse, quintette à vent, harpe, piano ou orchestre (), Inédit
- Heinrich Schütz / 8 Psaumes de Becker / No 20 pour quintette à vent, trio à corde, saxophone, alto, harpe ou orchestre (), Inédit
- Heinrich Schütz / 8 Psaumes de Becker / No 92 pour hautbois, clarinette, basson, cor et quatuor à corde ou orchestre (), Inédit
- Heinrich Schütz / 8 Psaumes de Becker / No 97 pour quintette à vent et trio à corde (), Inédit
- Jean Sébastien Bach / 14 canons Goldberg pour flûte, hautbois, clarinette, trio à cordes et contrebasse (), 8 mn, Inédit
- Symphonie pour petit orchestre (1957), Inédit
- Figures pour neuf instruments (1958), 15 mn
- scénique La seconde existence au camp de Tatenberg musique pour la pièce d'Armand Gatti, pour ensemble d'une dizaine d'instruments (1962), Inédit
- Figures seconde version pour neuf instruments (1965), Heugel
- J.D.E pour quatorze musiciens (1966), 10 mn, Heugel / Leduc
- La Tempête musique de scène pour la pièce de William Shakespeare (1966), Inédit
- Code génétique musique pour le dessin animé du même nom, pour petit ensemble (1967), Inédit
- D'un opéra de voyage pour vingt-deux instruments (1967), 10 mn, Heugel
- Quatre Plages pour orchestre à cordes (1967), 7 mn, Heugel / Leduc
- Le Chant de l’amour triomphant musique pour le roman d’Ivan Tourgueniev (1969), Inédit
- Lassus ricercare 'recomposition' de 15 extraits de Roland de Lassus, pour dix instruments (1970), 10 mn, Heugel / Leduc
- Well Met pour douze cordes (1973), 15 mn, Heugel
- Tales of a summer sea pour orchestre (1977), 16 mn, Heugel / Leduc
- Cinq pièces pour Boulogne version orchestre de 40 musiciens (1982), 10 mn, Inédit
- Cinq pièces pour Boulogne version pour 41 à 54 musiciens (1982), 10 mn, Salabert
- élec D'un opéra de poupée en sept musiques pour onze instrumentistes (1982), 19 mn, Salabert
- Préludes - Fanfares - Interludes - Sonneries pour orchestre à vents et percussions (1983), 20 mn, Alphonse Leduc
- Just a Minute pour orchestre (1986), Alphonse Leduc
- Calling Hélène transcription orchestrale d'une scène de Schliemann (1995), Inédit
- Quatre psaumes d'Heinrich Schütz pour orchestre (1996), 13 mn, Billaudot
- scénique Well Met 04 pantomime pour douze cordes (2004), 55 mn, Heugel
- B Day - "Jour B" pour orchestre (2006), 16 mn, Alphonse Leduc
- A Little Summer Suite pour orchestre symphonique (2015), Alphonse Leduc
- Well Met Suite cinq extraits de Well Met 04, pour orchestre à cordes (2016), Alphonse Leduc
- Letters from Bachville pour orchestre (2019), Alphonse Leduc
- Musique concertante
- États basé sur la 'Missa de Beata Virgine' de Josquin des Prés, pour violon et six percussions (1967), 17 mn, Heugel
- Points d'aube pour alto et treize instruments à vent (1968), 14 mn, Heugel
- Musique d'hiver pour orgue et petit orchestre (1971), 16 mn, Heugel / Leduc
- Trois Rencontres pour trio à cordes et grand orchestre (1972), 28 mn, Heugel
- Onze Lieder pour trompette et orchestre de chambre (1977), 15 mn, Heugel
- Stances pour piano et orchestre (1978), 22 mn, Heugel / Leduc
- Points d'or pour un saxophoniste (jouant soprano, alto, ténor, baryton) et quinze instruments (1982), 23 mn, Billaudot
- Frauenleben 9 Lieder pour alto et orchestre (1992), 20 mn, Billaudot
- Lettere amorosi pour trompette et quatuor à cordes (1993), Inédit
- Music for here pour basson solo avec accompagnement d'un alto et d'un violoncelle (1994), 5 mn, Salabert
- Lumor sept Lieder spirituels pour un saxophoniste (jouant soprano et ténor) et orchestre (1996), 25 mn, Billaudot
- Petite symphonie concertante pour violon dirigeant et orchestre (1996), 12 mn, Billaudot
- Wanderlied pour violoncelle concertant et quinze instruments (2003), 12 mn, Alphonse Leduc
- Histoires vraies double concerto pour piano, trompette et orchestre (2015), Alphonse Leduc
- Side Roads pour violoncelle et orchestre à cordes (2017), Alphonse Leduc
- Musique vocale et instrument(s)
- Messe pour solistes, choeur de femmes et orchestre (1945), Inédit
- Plupart du temps I six mélodies pour mezzo-soprano et piano (1948-1949), 9 mn 10 s, Billaudot
- Chansons pour Paule pour mezzo-soprano et piano (1951), 7 mn, Billaudot
- Everyone sings pour double chœur féminin et cuivres (1955), Inédit
- Cinq poèmes de Jacques Dupin pour soprano et piano (1959), 16 mn, Billaudot
- Cinq poèmes de Jacques Dupin version pour soprano et ensemble (1959), partition retirée du catalogue
- L'Œil égaré dans les plis de l'obéissance au vent cantate radiophonique pour soprano, contralto, baryton, choeur mixte et orchestre (1961), Inédit
- scénique Les troyennes musique de scène pour Les troyennes d'Euripide, pour ensemble instrumental et une voix (1961), Inédit
- Dans la chaleur vacante cantate radiophonique pour cinq solistes, choeurs et orchestre (1963), Billaudot
- Mots sept pièces pour quintette vocal et ensemble (1963), 21 mn, Heugel / Leduc
- Quatuor II pour soprano colorature et trio à cordes (1964), Heugel / Leduc
- Motet II pour chœur mixte à douze parties, hautbois baryton et orchestre de chambre (1965), 17 mn, Heugel
- scénique Le Pavillon au bord de la rivière opéra de chambre en quatre actes, pour soprano et 6 comédiens-chanteurs et ensemble (1975), 1 h 30 mn, Heugel
- Liring Ballade pour baryton et orchestre (1980), 22 mn, Billaudot
- scénique Le Cyclope opéra de chambre en un acte, pour solistes et ensemble instrumental (1986), 1 h 30 mn, Alphonse Leduc
- Plupart du temps II pour voix de ténor, saxophone ténor et violoncelle (1989), 11 mn, Alphonse Leduc
- élec Schliemann opéra en trois actes pour voix solistes, choeur de 12 jeunes filles, choeur mixte de 12 à 16 voix, rôles muets, bande magnétique, dispositif électro-acoustique et orchestre (1993), 3 h 40 mn, Salabert
- Sigrancia-Ballade pour baryton et orchestre (1995), 25 mn, Billaudot
- Motet III : "Hunc igitur terrorem" pour cinq voix solistes, chœur et orchestre baroque (1999), 38 mn, Billaudot
- Autres enfantillages : "ou l'art d'être grand-mère" pour chœur d'enfants ou de femmes à trois voix a cappella ou avec clarinette "obligée" (2000), 6 mn 30 s, Alphonse Leduc
- Enfantillages nouvelle version pour chœur de femmes ou d’enfants à trois voix, avec interludes de flûte (2000), 6 mn, Alphonse Leduc
- Lovaby air de concert tiré de l'opéra Schliemann (acte II), pour soprano et orchestre (2000), 10 mn, Salabert
- Titivillus "pour conjurer le bogue !", pour mezzo-soprano, flûte et piano ou deux flûtes et piano, sans texte (2000), 3 mn 30 s, Alphonse Leduc
- Concerto-Fantaisie : "O Night, Oh..." pour piano concertant et chœur mixte à 32 voix (2001), 31 mn, Alphonse Leduc
- Jean Sébastien Bach - Contrapunctus IV (Art de la Fugue) arrangement pour orchestre de chambre et quatuor vocal (2001), 5 mn, Alphonse Leduc
- L'Œil égaré six chants pour baryton et piano (2002), Alphonse Leduc
- Motet IV "Ventosum Vocant" pour soprano et quintette (2002), 24 mn, Alphonse Leduc
- L'ascension du Mont Ventoux version scénique de Motet IV « Ventosum vocant » avec ajout d’interludes), pour soprano et ensemble (2004), 55 mn, Alphonse Leduc
- D'un journal d'amour pour soprano et alto (2009), 6 mn 15 s, Alphonse Leduc
- Femme en son jardin pour quatuor vocal, alto, violoncelle et piano (2010), 8 mn 30 s, Inédit
- scénique La Maison qui chante opéra jeune public (2010), Inédit
- Sur do : Hommage à Purcell pour quatuor vocal, alto et violoncelle (2010), 5 mn 50 s, Inédit
- scénique Iliade l'amour opéra de chambre (2014), Inédit
- Fredons d'après Z'Amours, Marianne, chant traditionnel de Louisiane, pour soprano solo, saxophone ténor, percussion, harpe, piano, violon, alto, violoncelle (2015), Alphonse Leduc
- Rambles through 44, the Mysterious Stranger (by Mark Twain) mélodrame pour récitant, flûte (piccolo, flûte en sol), clarinette en sib (clarinette basse), violon, violoncelle et harpe (2015), Alphonse Leduc
- Lassus-Fantaisie d’après « Ô doux parler », dialogue à huit de Roland de Lassus, pour quatre chanteurs et quatuor de saxophones (2016), Alphonse Leduc
- Autres chants pour chœur de femme à trois voix (soprano, mezzo-soprano, alto) et piano « obligé » (2020), Alphonse Leduc
- Musique vocale a cappella
- Madrigal pour choeur a cappella (1947), Inédit
- Motet I - To Everything, there is a Season pour sept voix de femmes (1947), Inédit
- Arbres pour chœur mixte a cappella (1950), 4 mn, Inédit
- Et le reste à l'avenant pour chœur mixte a cappella (1950), 6 mn, Inédit
- Orça pour choeur a cappella (1954), Inédit
- Enfantillages pour choeur de femmes ou d'enfants à 3 voix égales (1956), 6 mn, Alphonse Leduc
- Savez-vous qui est mon ami chœur à trois voix égales (1956), Heugel
- Jaillissement plume pour ensemble vocal (1961), Inédit
- Diurnes pour choeur mixte a cappella de 12 à 72 voix (1970), 15 mn, Heugel
- Sonate à 12 pour chœur mixte à douze voix solistes a cappella (1970), 15 mn, Heugel / Leduc
- Caprice à une voix pour n'importe quelle voix d'homme ou de femme et piano sans pianiste (1975), 4 mn 30 s, Heugel / Leduc
- Caprice à deux voix pour soprano et haute-contre (ou contralto), sur une composition réalisée par Betsy Jolas (1978), 5 mn, Heugel / Leduc
- Perriault le déluné comédie-madrigal pour choeur mixte à 3 fois 4 voix solistes a cappella (1993), 15 mn, Billaudot
- Für Celia affettuoso pour choeur mixte à six voix (1998), 4 mn, Billaudot
- Chantdormant Dormantchant 1 et 2 pour chœur mixte de 32 voix, extraits a cappella de Concerto-Fantaisie (2001), entre 3 mn 55 s et 6 mn 30 s, Alphonse Leduc
- De nuit (by Night) deux chants à voix seule, issus de L’Œil égaré (2004), Symétrie
- Lamentations à cinq voix de femmes (2009), Inédit
- Lamentations pour cinq voix de femmes (2009), Inédit
- Effectif non spécifié
- Orlandus Lassus / 5 Fantaisies (), Inédit
- Musique d'un enregistrement de l'Iphigénie de Racine pour un disque pédagogique à l'intention des écoles (1964), Inédit
- Musique pour le Cantique des cantiques première version de Diurnes (1970), Inédit
- Voix première cantate radiophonique (1974), Inédit
- Aimée musique pour le film de Joël Farges (1981)
- Fifi, Albert et les voix musique pour enfants (1997)
Source et détails du catalogue
Compositions pour des courts-métrages
- Aventure en Laponie (1956, produit par Pierre Braunberger)
- Poussins d’un jour (1956, produit par Pierre Braunberger)
- Photo Souvenir (Henri Fabiani, produit par Pierre Braunberger, « Les Films de la Pléiade », 1960, la musique composée par Betsy Jolas ne sera finalement pas retenue)
- 2020
- Autres chants pour chœur de femme à trois voix (soprano, mezzo-soprano, alto) et piano « obligé », Alphonse Leduc
- Musique d'autres jours pour violoncelle et orgue, Alphonse Leduc
- 2019
- Letters from Bachville pour orchestre, Alphonse Leduc
- Quatuor VIII « Topeng » pour quatuor à cordes, Alphonse Leduc
- Trumpet Thoughts for Cheltenham pour trompette en ut solo, Alphonse Leduc
- 2018
- Femme le soir huit lieder pour violoncelle et piano, Alphonse Leduc
- Quatuor VII « Afterthoughts » pour trompette, alto, violon et violoncelle, Alphonse Leduc
- Toi x 3 pour piano, Alphonse Leduc
- 2017
- Side Roads pour violoncelle et orchestre à cordes, Alphonse Leduc
- 2016
- Lassus-Fantaisie d’après « Ô doux parler », dialogue à huit de Roland de Lassus, pour quatre chanteurs et quatuor de saxophones, Alphonse Leduc
- Well Met Suite cinq extraits de Well Met 04, pour orchestre à cordes, Alphonse Leduc
- 2015
- A Little Summer Suite pour orchestre symphonique, Alphonse Leduc
- Fredons d'après Z'Amours, Marianne, chant traditionnel de Louisiane, pour soprano solo, saxophone ténor, percussion, harpe, piano, violon, alto, violoncelle, Alphonse Leduc
- Histoires vraies double concerto pour piano, trompette et orchestre, Alphonse Leduc
- Rambles through 44, the Mysterious Stranger (by Mark Twain) mélodrame pour récitant, flûte (piccolo, flûte en sol), clarinette en sib (clarinette basse), violon, violoncelle et harpe, Alphonse Leduc
- Ravery, pour Pierre en ce jour pour violoncelle seul, Inédit
- Un post-it pour Henri pour violoncelle et saxophone, Inédit
- 2014
- scénique Iliade l'amour opéra de chambre, Inédit
- In memoriam Luigi Nono pour piano et vibraphone, Inédit
- O la la, pour double quatuor d’aujourd’hui et d’hier pour un quatuor (« d’aujourd’hui ») accordé à 440 (flûte, violon, violoncelle, piano) et un quatuor (« d’hier ») accordé à 415 : flûte traversière baroque, violon baroque, viole de gambe, clavecin, Inédit
- 2010
- Femme en son jardin pour quatuor vocal, alto, violoncelle et piano, 8 mn 30 s, Inédit
- Frauenliebe dix lieder pour alto et piano, Alphonse Leduc
- scénique La Maison qui chante opéra jeune public, Inédit
- Ruht Wohl pour alto et piano, Alphonse Leduc
- Sur do : Hommage à Purcell pour quatuor vocal, alto et violoncelle, 5 mn 50 s, Inédit
- 2009
- D'un journal d'amour pour soprano et alto, 6 mn 15 s, Alphonse Leduc
- Lamentations à cinq voix de femmes, Inédit
- Lamentations pour cinq voix de femmes, Inédit
- Morning Thoughts pour marimba, Peters
- 2008
- Calling-ec-calling-ec pour deux pianos, Alphonse Leduc
- Teletalks pour deux pianos, Alphonse Leduc
- 2007
- Ah ! Haydn pour piano, violon et violoncelle, 10 mn 30 s, Alphonse Leduc
- Leçons du petit jour pour orgue, 15 mn, Billaudot
- Suite: Puer Apud Magistros Exercentur pour deux saxophones altos, 13 mn, Alphonse Leduc
- Ô Bach ! pour piano solo, 9 mn, Alphonse Leduc
- 2006
- B Day - "Jour B" pour orchestre, 16 mn, Alphonse Leduc
- 2005
- Love Music pour flûte et clarinette basse, 12 mn 13 s, Alphonse Leduc
- Postlude, Hommage à Claude Helffer pour piano, Lemoine
- 2004
- De nuit (by Night) deux chants à voix seule, issus de L’Œil égaré, Symétrie
- L'ascension du Mont Ventoux version scénique de Motet IV « Ventosum vocant » avec ajout d’interludes), pour soprano et ensemble, 55 mn, Alphonse Leduc
- scénique Well Met 04 pantomime pour douze cordes, 55 mn, Heugel
- 2003
- Wanderlied pour violoncelle concertant et quinze instruments, 12 mn, Alphonse Leduc
- 2002
- L'Œil égaré six chants pour baryton et piano, Alphonse Leduc
- Motet IV "Ventosum Vocant" pour soprano et quintette, 24 mn, Alphonse Leduc
- 2001
- Chantdormant Dormantchant 1 et 2 pour chœur mixte de 32 voix, extraits a cappella de Concerto-Fantaisie, entre 3 mn 55 s et 6 mn 30 s, Alphonse Leduc
- Come follow duo pour basson et alto, 10 mn, Inédit
- Concerto-Fantaisie : "O Night, Oh..." pour piano concertant et chœur mixte à 32 voix, 31 mn, Alphonse Leduc
- Jean Sébastien Bach - Contrapunctus IV (Art de la Fugue) arrangement pour orchestre de chambre et quatuor vocal, 5 mn, Alphonse Leduc
- Pièces jay, pieces 1 et 2 extraits de Concerto-Fantaisie, pour piano, 2 mn 45 s, Alphonse Leduc
- 2000
- Autres enfantillages : "ou l'art d'être grand-mère" pour chœur d'enfants ou de femmes à trois voix a cappella ou avec clarinette "obligée", 6 mn 30 s, Alphonse Leduc
- Enfantillages nouvelle version pour chœur de femmes ou d’enfants à trois voix, avec interludes de flûte, 6 mn, Alphonse Leduc
- Lovaby air de concert tiré de l'opéra Schliemann (acte II), pour soprano et orchestre, 10 mn, Salabert
- Petite Fantaisie pour Léo pour flûte, 60 s, Alphonse Leduc
- Titivillus "pour conjurer le bogue !", pour mezzo-soprano, flûte et piano ou deux flûtes et piano, sans texte, 3 mn 30 s, Alphonse Leduc
- 1999
- Motet III : "Hunc igitur terrorem" pour cinq voix solistes, chœur et orchestre baroque, 38 mn, Billaudot
- 1998
- Für Celia affettuoso pour choeur mixte à six voix, 4 mn, Billaudot
- Sonate à huit pour octuor de violoncelles, 11 mn, Billaudot
- Trio sopra "Et sola facta" pour violon, clarinette et piano, 13 mn, Billaudot
- 1997
- Fifi, Albert et les voix musique pour enfants
- Petite sonnerie de juin pour cor, trompette et trombone, 2 mn, Billaudot
- Pièce pour... pour piano, 7 mn, Billaudot
- Quatuor VI pour clarinette en sib et trio à cordes, 10 mn, Billaudot
- 1996
- Lumor sept Lieder spirituels pour un saxophoniste (jouant soprano et ténor) et orchestre, 25 mn, Billaudot
- Petite symphonie concertante pour violon dirigeant et orchestre, 12 mn, Billaudot
- Quatre psaumes d'Heinrich Schütz pour orchestre, 13 mn, Billaudot
- 1995
- Calling Hélène transcription orchestrale d'une scène de Schliemann, Inédit
- Music to go pour alto et violoncelle, 5 mn, Salabert
- Sigrancia-Ballade pour baryton et orchestre, 25 mn, Billaudot
- 1994
- Frauenleben pour alto et piano, 20 mn, Billaudot
- Music for here pour basson solo avec accompagnement d'un alto et d'un violoncelle, 5 mn, Salabert
- Quatuor V, 23 mn, Alphonse Leduc
- 1993
- Lettere amorosi pour trompette et quatuor à cordes, Inédit
- Musique pour Xavier pour clarinette, saxophone ténor et violon, 5 mn, Salabert
- Perriault le déluné comédie-madrigal pour choeur mixte à 3 fois 4 voix solistes a cappella, 15 mn, Billaudot
- Quoth the raven trois duos pour clarinette ou alto et piano, 8 mn, Salabert
- élec Schliemann opéra en trois actes pour voix solistes, choeur de 12 jeunes filles, choeur mixte de 12 à 16 voix, rôles muets, bande magnétique, dispositif électro-acoustique et orchestre, 3 h 40 mn, Salabert
- 1992
- Frauenleben 9 Lieder pour alto et orchestre, 20 mn, Billaudot
- Musique pour Delphine pour violon et violoncelle, 9 mn, Salabert
- Études aperçues pour vibraphone et cinq cloches à vache, 5 mn, Salabert
- 1991
- E.A petite suite variée pour trompette et vibraphone, 7 mn, Alphonse Leduc
- 1990
- Trio « Les Heures » pour trio à cordes, 25 mn, Alphonse Leduc [note de programme]
- Épisode neuvième « Fortem magnum coloratum » pour clarinette en si bémol, 3 mn, Alphonse Leduc
- 1989
- Petites musiques de chevet pour clarinette basse ou saxophone baryton et piano, 4 mn, Billaudot
- Plupart du temps II pour voix de ténor, saxophone ténor et violoncelle, 11 mn, Alphonse Leduc
- Quatuor IV «Menus propos», 3 mn, Heugel / Leduc
- 1988
- Music for Joan pour vibraphone et piano, 5 mn, Salabert
- Trio 88 pour violon, violoncelle et piano, 15 mn, Salabert
- 1987
- Signets hommage à Maurice Ravel, pour piano, 2 mn 50 s, Salabert
- 1986
- Just a Minute pour orchestre, Alphonse Leduc
- scénique Le Cyclope opéra de chambre en un acte, pour solistes et ensemble instrumental, 1 h 30 mn, Alphonse Leduc
- 1984
- Tango si pour piano, 60 s, Alphonse Leduc
- Épisode huitième pour contrebasse seule, 7 mn, Alphonse Leduc
- Épisode septième Night away !, pour guitare électrique, 5 mn 30 s, Alphonse Leduc
- Épisode sixième pour alto seul, 8 mn, Alphonse Leduc
- 1983
- Petite suite sérieuse pour concert de famille pour piano, 2 mn, Billaudot
- Préludes - Fanfares - Interludes - Sonneries pour orchestre à vents et percussions, 20 mn, Alphonse Leduc
- Quatre pièces en marge pour violoncelle et piano, 4 mn, Billaudot
- Trois duos pour tuba et piano pour les quatre-vingts ans du peintre Francis Bott, 6 mn, Alphonse Leduc
- Une Journée de Gadad suite pour enfants, pour piano (5 numéros), 3 mn, Alphonse Leduc
- Épisode cinquième pour violoncelle seul, 7 mn 15 s, Alphonse Leduc
- Épisode quatrième pour saxophone ténor solo, 8 mn 15 s, Alphonse Leduc
- 1982
- Calling E.C. pour piano. Hommage à Elliott Carter, 60 s, Alphonse Leduc
- Cinq pièces pour Boulogne version orchestre de 40 musiciens, 10 mn, Inédit
- Cinq pièces pour Boulogne version pour 41 à 54 musiciens, 10 mn, Salabert
- élec D'un opéra de poupée en sept musiques pour onze instrumentistes, 19 mn, Salabert
- Points d'or pour un saxophoniste (jouant soprano, alto, ténor, baryton) et quinze instruments, 23 mn, Billaudot
- Épisode troisième pour trompette en ut, 7 mn, Heugel / Leduc [note de programme]
- 1981
- Aimée musique pour le film de Joël Farges
- 1980
- Auprès pour clavecin, 5 mn, Billaudot
- Liring Ballade pour baryton et orchestre, 22 mn, Billaudot
- Pièce pour Saint Germain pour piano, 10 mn, Billaudot
- Trois études campanaires pour carillon à clavier ou piano, 8 mn, Alphonse Leduc
- 1979
- Quatre duos pour alto et piano, 12 mn, Heugel / Leduc
- 1978
- Caprice à deux voix pour soprano et haute-contre (ou contralto), sur une composition réalisée par Betsy Jolas, 5 mn, Heugel / Leduc
- Stances pour piano et orchestre, 22 mn, Heugel / Leduc
- 1977
- Onze Lieder pour trompette et orchestre de chambre, 15 mn, Heugel
- Tales of a summer sea pour orchestre, 16 mn, Heugel / Leduc
- Épisode second : ohne Worte pour flûte seule, 4 mn, Heugel
- 1976
- O Wall opéra de poupée pour quintette à vents, 11 mn, Heugel / Leduc
- 1975
- Caprice à une voix pour n'importe quelle voix d'homme ou de femme et piano sans pianiste, 4 mn 30 s, Heugel / Leduc
- scénique Le Pavillon au bord de la rivière opéra de chambre en quatre actes, pour soprano et 6 comédiens-chanteurs et ensemble, 1 h 30 mn, Heugel
- Musique de jour pour orgue, 9 mn 30 s, Heugel / Leduc
- 1974
- Mon Ami ariette variée à chanter-jouer pour pianiste femme ou enfant, d'après Savez-vous qui est mon ami, entre 3 mn et 6 mn, Heugel / Leduc
- Voix première cantate radiophonique, Inédit
- 1973
- B for Sonata pour piano, 17 mn, Heugel / Leduc
- How Now pour huit instruments, 14 mn, Heugel
- Quatuor III neuf études pour quatuor à cordes, 17 mn, Heugel / Leduc
- Scion pour violoncelle seul, 3 mn 10 s, Heugel / Leduc
- Well Met pour douze cordes, 15 mn, Heugel
- 1972
- Autour pour clavecin, 4 mn, Heugel / Leduc
- Chanson d'approche pour piano, 9 mn, Heugel / Leduc
- Trois Rencontres pour trio à cordes et grand orchestre, 28 mn, Heugel
- 1971
- Fusain pour flûte basse et piccolo confié au même exécutant, 5 mn 30 s, Heugel
- Musique d'hiver pour orgue et petit orchestre, 16 mn, Heugel / Leduc
- Remember pour cor anglais (ou alto) et violoncelle, contribution au Tombeau de Jean-Pierre Guézec, 5 mn, Heugel / Leduc
- 1970
- Diurnes pour choeur mixte a cappella de 12 à 72 voix, 15 mn, Heugel
- Lassus ricercare 'recomposition' de 15 extraits de Roland de Lassus, pour dix instruments, 10 mn, Heugel / Leduc
- Musique pour le Cantique des cantiques première version de Diurnes, Inédit
- Sonate à 12 pour chœur mixte à douze voix solistes a cappella, 15 mn, Heugel / Leduc
- 1969
- Le Chant de l’amour triomphant musique pour le roman d’Ivan Tourgueniev, Inédit
- 1968
- Points d'aube pour alto et treize instruments à vent, 14 mn, Heugel
- 1967
- Code génétique musique pour le dessin animé du même nom, pour petit ensemble, Inédit
- D'un opéra de voyage pour vingt-deux instruments, 10 mn, Heugel
- Quatre Plages pour orchestre à cordes, 7 mn, Heugel / Leduc
- États basé sur la 'Missa de Beata Virgine' de Josquin des Prés, pour violon et six percussions, 17 mn, Heugel
- 1966
- J.D.E pour quatorze musiciens, 10 mn, Heugel / Leduc
- La Tempête musique de scène pour la pièce de William Shakespeare, Inédit
- Tranche pour harpe seule, 7 mn, Heugel / Leduc
- 1965
- 1964
- Musique d'un enregistrement de l'Iphigénie de Racine pour un disque pédagogique à l'intention des écoles, Inédit
- Quatuor II pour soprano colorature et trio à cordes, Heugel / Leduc
- Épisode I pour flûte seule, 5 mn, Alphonse Leduc
- 1963
- Dans la chaleur vacante cantate radiophonique pour cinq solistes, choeurs et orchestre, Billaudot
- Mots sept pièces pour quintette vocal et ensemble, 21 mn, Heugel / Leduc
- 1962
- scénique La seconde existence au camp de Tatenberg musique pour la pièce d'Armand Gatti, pour ensemble d'une dizaine d'instruments, Inédit
- 1961
- Jaillissement plume pour ensemble vocal, Inédit
- L'Œil égaré dans les plis de l'obéissance au vent cantate radiophonique pour soprano, contralto, baryton, choeur mixte et orchestre, Inédit
- scénique Les troyennes musique de scène pour Les troyennes d'Euripide, pour ensemble instrumental et une voix, Inédit
- 1960
- scénique Ajax musique de scène pour Ajax de Sophocle, pour trio, Inédit
- 1959
- Cinq poèmes de Jacques Dupin pour soprano et piano, 16 mn, Billaudot
- Cinq poèmes de Jacques Dupin version pour soprano et ensemble, partition retirée du catalogue
- 1958
- Figures pour neuf instruments, 15 mn
- 1957
- Symphonie pour petit orchestre, Inédit
- 1956
- Enfantillages pour choeur de femmes ou d'enfants à 3 voix égales, 6 mn, Alphonse Leduc
- Quatuor I, Inédit
- Savez-vous qui est mon ami chœur à trois voix égales, Heugel
- Sonate à 3 pour flûte à bec alto et ténor, viole de gambe à sept cordes et clavecin, 10 mn, Combre
- 1955
- Everyone sings pour double chœur féminin et cuivres, Inédit
- Sonate pour alto seul, Inédit
- 1954
- Orça pour choeur a cappella, Inédit
- 1951
- Chansons pour Paule pour mezzo-soprano et piano, 7 mn, Billaudot
- 1950
- Arbres pour chœur mixte a cappella, 4 mn, Inédit
- Et le reste à l'avenant pour chœur mixte a cappella, 6 mn, Inédit
- 1949
- Plupart du temps I six mélodies pour mezzo-soprano et piano, 9 mn 10 s, Billaudot
- 1947
- Madrigal pour choeur a cappella, Inédit
- Motet I - To Everything, there is a Season pour sept voix de femmes, Inédit
- Trifolium pour flûte et piano, Inédit
- 1945
- Messe pour solistes, choeur de femmes et orchestre, Inédit
- Date de composition inconnue
- Guillaume Dufay / Flos Florum motet, pour quintette à vent, Inédit
- Heinrich Schütz / 8 Psaumes de Becker / No 11 pour quatuor à corde, contrebasse, quintette à vent, harpe, piano ou orchestre, Inédit
- Heinrich Schütz / 8 Psaumes de Becker / No 121 pour flûte, piano et quatuor à corde ou orchestre, Inédit
- Heinrich Schütz / 8 Psaumes de Becker / No 20 pour quintette à vent, trio à corde, saxophone, alto, harpe ou orchestre, Inédit
- Heinrich Schütz / 8 Psaumes de Becker / No 47 pour flûte, clarinette, 2 violons, 2 altos, violoncelle, Inédit
- Heinrich Schütz / 8 Psaumes de Becker / No 68 pour flûte, clarinette, 2 violons, 2 altos, violoncelle , Inédit
- Heinrich Schütz / 8 Psaumes de Becker / No 84 pour flûte, basson, piano et quatuor à corde, Inédit
- Heinrich Schütz / 8 Psaumes de Becker / No 92 pour hautbois, clarinette, basson, cor et quatuor à corde ou orchestre, Inédit
- Heinrich Schütz / 8 Psaumes de Becker / No 97 pour quintette à vent et trio à corde, Inédit
- Jean Sébastien Bach / 14 canons Goldberg pour flûte, hautbois, clarinette, trio à cordes et contrebasse, 8 mn, Inédit
- Johannes Brasart / O Flos Fragrans motet, pour quintette à vent, Inédit
- Josquin des Prés / Suite brève 5 extraits de messes, Inédit
- Orlandus Lassus / 3 Psaumes de Ulenberg à 3, pour 3 et 2 vents ou cordes ad libitum, Inédit
- Orlandus Lassus / 5 Fantaisies, Inédit
- Pierluigi Palestrina / Assumpta est Maria motet, pour flûte, clarinette, harpe et trio à corde, Inédit
Source(s) du catalogue
Compositions pour des courts-métrages
- Aventure en Laponie (1956, produit par Pierre Braunberger)
- Poussins d’un jour (1956, produit par Pierre Braunberger)
- Photo Souvenir (Henri Fabiani, produit par Pierre Braunberger, « Les Films de la Pléiade », 1960, la musique composée par Betsy Jolas ne sera finalement pas retenue)
Liens internets
- Site personnel de Betsy Jolas : www.betsyjolas.pro
- Éditions Billaudot : www.billaudot.com
- Éditions Salabert : www.durand-salabert-eschig.com
- Éditions Leduc : www.wisemusicclassical.com
- France Culture, À voix nue, « Véronique Puchala s’entretient avec Betsy Jolas » (4-8 décembre 2006)
- France Musique, Les grands entretiens, Dominique Boutel (6-10 mars 2017)
- France Musique, Portrait contemporain, Arnaud Merlin (29 novembre 2017)
- « Quelques œuvres de Betsy Jolas », conférence Acanthes du 15 juillet 2002 par la compositrice.
(liens vérifiés en janvier 2021).
Bibliographie
Betsy JOLAS, « Interview by Guy Livingston », Paris Transatlantic Magazine, 2 décembre 1993 (lien vérifié en janvier 2021).
Betsy JOLAS, Molto espressivo, textes rassemblés, présentés et annotés par Alban Ramaut, Paris, L’Harmattan, coll. « L’Itinéraire », 1999.
Betsy JOLAS, D’un opéra de voyage. Entretiens avec Bruno Serrou, Paris, Cig’art, 2001 (voir également, dans les archives de l’Ina les Grands Entretiens, série « Mémoire musique », entretien de Bruno Serrou, réalisation de Jean-Baptiste Mathieu (lien vérifié en janvier 2021).
Betsy JOLAS, De l’aube à minuit, écrits et entretiens réunis et édités par Alban Ramaut, Paris, Hermann, coll. « Gream / Création contemporaine », 2017.
Marie-Jeanne CHAUVIN, « Entretiens avec Betsy Jolas », Courrier musical de France, 28 (1969), p. 163-173.
Makis SOLOMOS, « Musique — Entretien avec Betsy Jolas — Des féroces modernes à la postmodernité », Le Monde de l’éducation, 316 (2003), p. 17-25.
Antoine CAZÉ, « “Les Américains chantent et font de la musique spontanément.” Conversation avec Betsy Jolas », Revue française d’études américaines, III/117 (2008), p. 85-108.
Jean-Yves BOSSEUR, De vive voix. Dialogues sur les musiques contemporaines, Paris, Minerve, 2010.
Philippe ALBÉRA, Le Son et le Sens. Essais sur la musique de notre temps, Genève, Contrechamps, 2007, p. 359-360.
André BOUCOURECHLIEV, « Jolas, Betsy », The New Grove Dictionary of Music and Musicians (Stanley Sadie, éd.), Londres, Macmillan, 1980.
James R. BRISCOE, Contemporary Anthology of Music by Women, Bloomington, Indiana University Press, 1997, p. 60-96.
Danielle COHEN-LÉVINAS, Récit et représentation musicale, Paris, L’Harmattan, coll. « L’Itinéraire », 2002.
Nicolas DARBON, « La représentation de l’opéra dans les pièces instrumentales de Betsy Jolas », Les Cahiers du Cirem, 37-38-39 (1996), p. 83-96.
Nicolas DARBON, « L’opéra postmoderne. La quête de l’Unitas multiplex », Labyrinthe, 10 (2001), p. 65-82.
Desamparados FABRA CRESPO, Betsy Jolas’s Musical Language, PhD., City University of New York, 2012.
Alban RAMAUT, « Schliemann de Betsy Jolas : l’opéra comme genre », Composer un opéra aujourd’hui (Béatrice Ramaut-Chevassus, éd.), Saint-Étienne, Publications de l’Université de Saint-Étienne, coll. « Centre interdisciplinaire d’études et de recherches sur l’expression contemporaine (CIEREC) », 2003, p. 47-67.
Michel RIGONI, « Méthodologies de l’analyse de la musique contemporaine : pluralité des esthétiques, multiplicité des analyses », Musurgia, III/3 (1996), p. 56-80.
Ivanka STOÏANOVA, « Betsy Jolas », Revue musicale suisse, 6 (1974), p. 342-349.
Discographie
- Betsy JOLAS, Quatuor II, Mady Mesplé, Trio à cordes français, EMI, CDC7 49904 2, 1989.
- Betsy JOLAS, Musique de jour, dans « L’Orgue contemporain 1 », Bernard Foccroulle (orgue), Ricercare, RIC 072051, 1990.
- Betsy JOLAS, Études aperçues, Thierry Miroglio (percussion), Salabert / MFA, SCD9411, 1992.
- Betsy JOLAS, Épisode quatrième, dans « Claude Delangle. The Solitary Saxophone », Grammofon AB BIS, BIS-CD-640, 1994.
- Betsy JOLAS, Fusain, dans « Récital », Pierre-Yves Artaud (flûte), coll. « 2e2m », cd 1004, 1995.
- Betsy JOLAS, Stances ; B for Sonata ; J.D.E. ; Points d’aube, Claude Helffer, Jacques Prat, Serge Collot, Claude Maisonneuve, Nouvel Orchestre philharmonique de Radio-France, sous la direction de Marius Constant, Ensemble Ars Nova, sous la direction de Gilbert Amy, Adès, 205762, 1997.
- Betsy JOLAS, O Wall, dans « Répertoires Polychromes 1 », MFA – Radio France, 216021/22, 1998.
- Betsy JOLAS, Épisodes I & II, dans « Œuvres françaises du xxe siècle », Juliette Hurel (flûte), Conservatoire de Paris / Cité de la Musique, CREC 99/006, 1999.
- Betsy JOLAS, Quatuor VI « avec clarinette » ; Motet IV « Ventosum Vocant » ; Lovemusic ; Trio « Les Heures », Ensemble Accroche Note, Accord 442 8449, 2006.
- Betsy JOLAS, B for Betsy, Quatre Duos, Quoth the Raven, Pièce pour Saint-Germain, Ruht wohl, Épisode sixième, B for Sonata, Géraldine Dutroncy (piano) et Laurent Camate (alto), Hortus 099, 2012.
- Betsy JOLAS, Lassus-Fantaisie, « Ô doux parler », dans « Mutations. Les chimères de Clément Janequin », Ensembles Xasax et Thélème, sous la direction Jean-Christophe Groffre, Coviello, COV 92011, 2020.