Pierre Boulez (1925-2016)
Improvisation II sur Mallarmé (1957)
  
     Une dentelle s'abolit, pour soprano et neuf instruments 
  
  
-  Informations générales
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            Date de composition :
          
          
          1957
            
              
 
- Durée : 12 mn
- Éditeur : Universal Edition, London, nº UE 12857
- Cycle : Pli selon pli n° 3
- Dédicace : à Herbert Hübner « ange de patience et roi de New York »
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       Livret (détail, auteur) :
       Stéphane Mallarmé, Une dentelle s'abolit 
 
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            Date de composition :
          
          
          1957
            
              
- Genre
   - Musique vocale et instrument(s) [1 voix soliste et ensemble jusqu'à 9 instruments]
 
- soliste : soprano solo
- 4 percussionnistes, vibraphone, cloches tubes, harpe, célesta, piano
Information sur la création
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            Date :
            
              13 janvier 1958
            
            
            
          
          
 Lieu :Allemagne, Hambourg 
 Interprètes :Ilse Hollweg : soprano, membres de l'Orchestre symphonique de la radio de Hambourg (NDR), direction : Hans Rosbaud. 
Note de programme
Créées en 1958 à Hambourg sous la direction de Hans Rosbaud, les Improvisation I et II sur Mallarmé sont le noyau initial de Pli selon pli. Encadrés par Don et Tombeau, ils formeront avec l'Improvisation III le cœur de ce « portrait de Mallarmé », créé à Cologne en 1960. L'Improvisation I connaîtra sous cette forme une instrumentation plus importante que l'originale, tandis que l'Improvisation II gardera sa nomenclature initiale...
La forme de ces pièces suit strictement la forme du sonnet lui-même ; l'alliance du poème et de la musique y est certes tentée sur le plan de la signification émotionnelle, mais tente d'aller au plus profond de l'invention, à sa structure...
Quant à la compréhension elle-même du poème dans sa transposition en musique, à quel point faut-il s'y attacher, à quel degré doit-on en tenir compte ? Mon principe ne se borne pas à la compréhension immédiate, qui est une des formes la moins riche peut-être de la transmutation du poème. Il me semble trop restrictif de vouloir s'en tenir à une sorte de « lecture en/avec musique » : du point de vue de la simple compréhension, elle ne remplacera jamais la lecture sans musique, celle-ci restant le meilleur moyen d'information sur le contenu d'un poème...
Dans ma transposition, transmutation, de Mallarmé, je suppose acquis par la lecture le sens direct du poème ; j'estime assimilées les données qu'il communique à la musique, et je puis donc jouer sur un degré variable de compréhension immédiate. Ce jeu ne sera d'ailleurs pas laissé au hasard, mais tendra à donner la prépondérance tantôt au texte musical, tantôt au texte poétique...
Pierre Boulez.
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